Le jour où j'ai rencontré ma mère
Voir la bande annonce 
La petite Lu, 11 ans, rêve de sa maman Karina. Sa mère, elle ne la connaît pas vraiment mais elle en est fière, car c’est une célèbre cascadeuse hollywoodienne. Un jour, cette dernière débarque au foyer d’accueil pour l'entraîner dans un road trip intense des Pays-Bas jusqu'en Pologne.
Du jour au lendemain, Karina fait irruption dans la vie de sa fille. Son but ? Retourner en Pologne chez sa mère qu’elle avait subitement quittée de nombreuses années plus tôt pour récupérer un mystérieux butin. C’est ainsi que commence l’aventure de Lu, à bord d’un vieux tas de ferraille, en cavale avec une maman inconnue. Car, même si elles se ressemblent comme deux gouttes d’eau, rien ne les lie, à part la vision rêvée de la petite fille sur sa mère. Petit à petit, le duo de rebelles éprises de liberté apprend à se connaître et le fantasme se déconstruit.
Karina n’est pas une maman classique. En santiags et short, elle est imprévisible et jusqu’au-boutiste. C’est ainsi toujours à Lu d’être la plus mature et de la raisonner. À travers ce personnage flamboyant, le film questionne les notions de rapport mère-enfant, de normalité et de santé mentale. « Est-ce qu’on est dingues ? » demande Lu à sa mère. Ensemble, elles veulent surtout vivre au maximum. Ces Bonnie et Clyde d’Europe de l’Est chamboulent tout sur leur passage ! Au programme des vacances enflammées de la petite Lu : conduire la vieille Chevy, faire un resto-basket, observer des dinosaures ou encore se gaver de glaces et de cocktails.
Avec le cinéma au cœur de cette aventure, le duo vit de précieux moments de partage, sublimés par une photographie et une musique rétro. Touchant et crédible, le film nous montre qu’une relation mère-fille n'est pas innée. Pour surmonter les difficultés, il faut des efforts et de l’amour. « Je me suis toujours dit que pas de mère, ça vaut mieux qu'une mauvaise » déclarait Karina au début du road trip. Le jour où j’ai rencontré ma mère propose d'aboutir à un autre résultat. Alors que l’aventure se termine, Lu et Karina semblent rouler vers un début de relation bien plus prometteur.
Lire la suite Masquer
La réalisatrice Zara Dwinger
Zara Dwinger est une jeune réalisatrice et scénariste néerlandaise diplômée de la Dutch Film Academy. Elle a réalisé plusieurs clips et courts-métrages dont Liv (2016), un film sur le premier amour et l’adolescence, Sirene (2017) qui traite de l’identité de genre, et Yulia & Juliet (2018), une adaptation contemporaine de Roméo et Juliette. Le jour où j’ai rencontré ma mère est son tout premier long métrage. Dans ses films, on retrouve un intérêt tout particulier pour de jeunes personnages en pleine recherche de leur place et de leur identité. Tu peux retrouver tous ses courts-métrages sur son compte Vimeo.
Une enfant nommée Kiddo
Le titre original du film est Kiddo. C‘est le surnom que Karina donne à sa fille Lu. Il provient du terme « kid », « enfant » en anglais, une manière affectueuse de s'adresser à une jeune personne. Surnom mignon ou marqueur de distance relationnelle, c’est avant tout une manière de replacer Lu au centre de l’intrigue. C’est elle l'héroïne principale et c’est son point de vue d’enfant qui nous guide dans ce périple.
Un joli parcours en festival
Sélectionné au 73e Festival de Berlin, Le jour où j’ai rencontré ma mère a également pu passer par de prestigieux festivals français : Cannes Écrans Juniors, La Roche-Sur-Yo, Arras Film Festival et Les Arcs Film Festival.
Lire la suite Masquer
Un road movie en Pologne
Deux héroïnes aventureuses, partir sur la route dans une vieille Chevrolet bleue, des péripéties exaltantes… Le jour où j’ai rencontré ma mère est bel et bien un road movie. On y croise des stations service, des restaurants, des motels et la route, beaucoup de route. La réalisatrice le définit comme appartenant au genre « « des amoureux en fuite », un mélange de road movie et de coming-of-age. » Le road movie est un genre cinématographique qui a connu son heure de gloire dans les années 70 mais qui traite souvent plutôt de l’Amérique des années 30. Il dépeint souvent des personnages en fuite, mis au ban de la société et épris de liberté (et parfois de féminisme). Bonnie and Clyde (1967), Boxcar Bertha (1972), La Barbe à papa (1973) et plus tard Thelma et Louise (1991) et Little Miss Sunshine (2006) sont emblématiques du genre. Le road movie était ainsi le cadre parfait, éphémère et mouvant, pour dépicter la relation tout aussi imprévisible et volatile de Lu et Karin.
Tu peux en apprendre plus sur ce genre majeur du cinéma dans ce dossier.
Plus d’informations sur le film
Sur le site du distributeur du film, Les Films du préau, tu peux retrouver plusieurs documents très complets sur le film. Il y a même une fiche pédagogique à destination des jeunes spectateurs.
Lire la suite Masquer
Afin de comprendre la complexité de la relation mère-fille et les enjeux de leur situation familiale, les jeunes spectateurs pourront découvrir ce film dès 11 ans. C’est d'ailleurs l’âge de son héroïne Lu !
